
Réduire les déchets, économiser la matière et améliorer les performances thermiques : tels sont les défis que relève Abdelhak Kaci, enseignant-chercheur au laboratoire L2MGC et porteur du projet SCI-MGS (Système constructif Innovants à base de Matériaux Géosourcés). En surcyclant la terre par fabrication additive, ses recherches ouvrent notamment la voie à des solutions plus écologiques dans le secteur de la construction.
Pourriez-vous vous décrire en quelques mots ?
Abdelhak Kaci, enseignant-chercheur, responsable du pôle rhéologie au sein du Laboratoire de Mécanique et Matériaux du Génie Civil (L2MGC). Mes activités de recherche répondent aux enjeux des transitions écologique (formulation d’éco-matériaux) et digitale (impression 3D, usage de l’IA…).
Pourriez-vous présenter votre technologie et à quelle stade est-elle (TRL) ?
La production de matériaux de construction par impression 3D (fabrication additive) représente un défi majeur et trouve un intérêt grandissant auprès des industriels en raison des différents avantages qu’elle peut offrir, notamment en termes de réduction des déchets, de liberté de conception et de rapidité d’exécution. Le prototype développé au laboratoire L2MGC (BK3D), associé à notre expertise en rhéologie, nous permet d’imprimer par extrusion tous types de suspensions concentrées. Les avancées sont au TRL 3-4. Elle nous permettront de franchir de nouvelles étapes, avec pour objectif à moyen terme une montée en échelle vers une production industrielle.
Comment cette technologie est-elle valorisée ?
Les travaux en lien avec cette technologie ont été soutenus par plusieurs projets (CODIMP4D, IA4CEM, REV 3D…) et actuellement un projet de pré-maturation dans le cadre du projet SCI-TY avec la SATT ERGANEO nommé : SCI-MGS. À l’issue de ce projet nous avons pour objectif de proposer un système constructif à base de matériaux géo-sourcés obtenu par impression 3D, mais aussi de développer une méthodologie pour le contrôle de la qualité du produit dans une perspective de production hors-site (préfabrication).

Merci à Abdelhak Kaci pour cet entretien et ses explications.